Contexte – La pythiose est une maladie mortelle liée àPythium insidiosum. Une thérapie photodynamique (PDT) est un traitement alternatif à la chirurgie qui repose sur l’interaction d’un photosensibilisant, de la lumière et des molécules d’oxygène provoquant la mort cellulaire.
Objectifs – Evaluer l’effet de PDT sur la croissance in vitro de P. insidiosum et dans un modèle in vivo de pythiose.
Méthodes – Pour les études in vitro, deux photosensibilisants sont évalués : un dérivé d’haematoporphyrine (Photogem®) et la chlorine (Photodithazine®). L’amphotéricine B a aussi étéévaluée et le groupe contrôle a été traité avec une solution saline stérile. Tous les traitements (PDT, porphyrine, chlorine et lumière seule, amphotéricine B et solution saline) ont été répétés à cinq reprises. Pour les études in vivo, six lapins ont été inoculés avec 20,000 zoospores de P. insidiosum, une aire de 1 cm3 a été traitée par les mêmes photosensibilisants. L’irradiation de PDT a été réalisée par un laser émettant à 660 nm à une fluence de 200 J/cm2. Les lapins ont étéévalués cliniquement chaque jour et une analyse histopathologique a été réalisée 72 h après la PDT.
Résultats – Pour les études in vitro, les taux d’inhibition pour le PDT allaient de 60 à 100% et montraient de meilleurs résultats en comparaison à l’amphotéricine B. Pour les études in vivo, après la PDT, les analyses histologiques des lésions ont montré une absence d’infection à 1 cm de profondeur.
Conclusions et importance clinique – Les études in vitro et in vivo ont montré que la PDT était efficace sur l’inactivation de P. insidiosum et pourrait ainsi représenter une nouvelle approche dans le traitement de la pythiose.