Objectifs: Evaluer l’adoption du dépistage du VIH chez les enfants d’âge préscolaire avec des mères séropositives dans une étude basées sur la population périurbaine dans le KwaZulu‐Natal (KZN), en Afrique du Sud, une zone à forte prévalence du VIH.
Méthodes: Tous les enfants de quatre à six ans de la région et leurs principaux soignants ont été invités à participer. Tous les participants ont été interrogés sur un éventuel dépistage précédent du VIH et ont reçu des conseils et dépistage volontaire du VIH, indépendamment du test précédent. 27 mères infectées par le VIH ont été interrogées afin d’identifier les obstacles au dépistage de leurs enfants.
Résultats: 1583 enfants (88% des enfants éligibles) et leurs soignants ont participé. 86% des mères biologiques avaient déjàété testées pour le VIH (27% testées positives). Parmi les 244 enfants survivants nés de mères infectées, seuls 41% avaient été testés pour le VIH (23% testés positifs). Par la suite, 90% des enfants de mères infectées, non testés préalablement ont subi le test du VIH (9,3%étaient positifs). La séroprévalence globale chez les enfants dans l’étude était de 4,9%. Toutes les mères infectées interrogées ont approuvé le fait que les enfants de femmes séropositives devraient être testés pour le VIH. Les femmes qui ont raté des occasions de dépistage prénatal du VIH n’ont rapporté aucun dépistage systématique de leurs enfants à des âges plus avancés.
Conclusions: Dans cette communautéà forte prévalence du VIH, le dépistage du VIH chez les enfants est rare, malgré la couverture élevée du dépistage chez les soignants. La faible proportion d’enfants testés pour le VIH, en particulier ceux de mères infectées, est une grande préoccupation car ils sont à risque élevé de morbidité et de mortalité associées à l’infection VIH de l’enfance non traitée. Les programmes de dépistage du VIH devraient renforcer leurs protocoles afin d’inclure les enfants, surtout ceux qui ont raté des occasions de programme PTME dans la petite enfance.