Le principal objectif de cette étude était de jeter un pont entre la littérature sur les variables cognitives liées aux compétences nécessaires à l'apprentissage de la lecture‐écriture en anglais, telles que suggérées par la façon dont on se représente la lecture, et la littérature relative aux variables socioculturelles, plus précisément l'acculturation. L’échantillon est constitué de 94 adolescents immigrés de Chine, collégiens et lycéens de la région de Waterloo et de la région métropolitaine de Toronto dans l'Ontario, Canada. L'acculturation a été évaluée à l'aide d'un questionnaire. Les compétences en lecture, dont le vocabulaire, la lecture courante, et la compréhension de la lecture, ont été évaluées individuellement à l'aide de tests standardisés. L'analyse de régression hiérarchique révèle que les degrés d'acculturation à la culture canadienne permettent de prédire le degré de compétence en lecture‐écriture après contrôle de la durée de la résidence au Canada. Il est intéressant de remarquer que l'acculturation permet à elle seule d'expliquer la variance en lecture, au‐delà des variables de la façon dont on se représente la lecture, ce qui laisse penser que les facteurs socio‐culturels contribuent de façon indépendante à l'apprentissage de la lecture dans une seconde langue des adolescents apprenant en anglais.