L'article commence par une revue des conclusions et recommandations formulées par les études d'évaluation de projets financés par la Banque Mondiale jusqu'au début des années 2000, puis d'études de la performance d'une cohorte de projets de canaux par des consultants indépendants et par la FAO en utilisant la méthode d'Evaluation Rapide. Toutes ces études de post‐évaluation confirment que les hypothèses adoptées lors de la préparation de ces projets étaient trop optimistes: rendements des cultures, intensités culturales, efficiences hydrauliques et évaluations économiques.
Non seulement les efficiences sont souvent largement surestimées, mais beaucoup d'évaluations économiques supposent que les valeurs d'efficience globale de l'eau demeureront constantes pendant toute la durée du projet. Or il est maintenant bien connu que les revêtements rigides peuvent se détériorer dans les années suivant la construction jusqu'au point où les pertes seront proches d'un canal non revêtu. Malgré l'évidence de la courte durée des revêtements rigides dans de nombreux systèmes d'irrigation, l'adoption de solutions plus durables à l'aide de géomembranes est encore très lente. L'article se termine par une brève discussion de ces techniques qui ont largement pénétré tous les secteurs du Génie Civil sauf celui de l'irrigation. © 2019 John Wiley & Sons, Ltd.