L'homme a continué à réduire et à fragmenter les habitats des mini antilopes. Nous avons étudié les effets de la modification de l'occupation des sols sur la conservation de l'espèce ménacée Céphalophe d'Ader (Cephalophus adersi), du Céphalophe bleu de Zanzibar (Cephalophus monticola sundevalli) et du Suni (Neotragus moschatus zanzibaricus) à Zanzibar, en Tanzanie. Les données ont été obtenues à partir des images satellites de 1975, 2009 et 2014 et des systèmes d'informations géographiques, des discussions de groupe, des transects et de l'observation. Nous avons constaté que l'habitat des mini‐antilopes avait diminué de 87,3 % à 58,5 % entre 1975 et 2014 et qu'il s'était fragmenté. Les fragments de forêt sont passés de 35 à 139 tandis que les arbustes sont passés de 41 à 199 parcelles. Les membres de la communauté avaient l'impression que le déclin et la fragmentation de l'habitat avaient entraîné une diminution du nombre de mini‐antilopes et de leur nourriture. Nous avons également constaté que les mini antilopes mangeaient des plantes cultivées telles que le niébé, l'igname et les tomates dans les fermes pendant la nuit, ce qui constitue un mécanisme d'adaptation à la diminution du fourrage. En conclusion, les modifications de l'occupation des sols dues aux activités humaines ont eu des effets négatifs sur les mini‐antilopes. Il est donc nécessaire que les populations locales, le gouvernement et les particuliers ou les entreprises mettent en place des initiatives collectives de conservation, y compris la création des espaces de conservation pour préserver les mini‐antilopes.