Les oiseaux du genre Cisticola vivent presque partout en Afrique australe, dans des habitats qui vont de basse à haute altitude, des zones humides à arides, ce qui fait que des espèces ont des distributions uniques. Pour déterminer si les cisticoles ont développé une imperméabilité à l'eau spécifique pour chaque espèce et une résistance à la pénétration de l'eau compatible avec leurs habitats, nous avons mesuré le diamètre des barbes et l'espacement entre les plumes du ventre, de la poitrine et du cou de six espèces et relié les résultats aux chutes de pluie annuelles moyennes et à l'altitude de cinq lieux différents. L'imperméabilité à l'eau n’était pas significativement associée à l'altitude ou à la température maximum moyenne en été. Mais elle augmentait significativement là où les chutes de pluie annuelles étaient comprises entre 550 et 600 mm/an pour les plumes du ventre et de la poitrine, mais pas celles du cou. Cette augmentation était évidente aussi bien chez les espèces qui vivent en de nombreux endroits que chez différentes espèces qui ne vivent que sur un seul site. Cependant, les deux espèces qui vivent dans les sites les plus humides présentaient une faible imperméabilité mais une résistance plus grande à la pénétration de l'eau. Ces résultats suggèrent que l'imperméabilité à l'eau et la résistance à la pénétration de l'eau font partie de forces évolutives qui façonnent la microstructure des tectrices de Cisticola.