Chez de nombreuses populations d'éléphants en Afrique, les effets néfastes du braconnage, comme la modification de la structure des âges et des sexes et de longs intervalles entre les mises‐bas, continuent à avoir un impact négatif sur le taux de rétablissement. Cette étude a caractérisé le statut de la population d’éléphants du Parc National de Meru, au Kenya, pour déterminer la taille et la structure des âges et des sexes, ainsi que les intervalles entre les naissances de cette population et pour comparer ses paramètres démographiques avec ceux de la population relativement stable des éléphants d'Amboseli. De plus, une étude démographique réalisée sept ans plus tôt nous a permis de déterminer les performances démographiques de la population et de tester clairement l'utilité de l'identification individuelle dans le suivi intermittent des populations étudiées. Nous avons trouvé 392 éléphants dans le parc. La proportion d'individus âgés était plus faible et l'intervalle entre les naissances était plus long que les estimations faites pour Amboseli. Nous avons reconnu 16% des individus répertoriés au cours de l’étude précédente. Nos résultats suggèrent que la technique d'identification individuelle peut être utile pour suivre les changements démographiques, y compris ceux dus au braconnage, de populations étudiées de façon intermittente. En général, nos résultats suggèrent que, même si la population d’éléphants de Meru a montré des signes de rétablissement, le braconnage continue à le compromettre.