Nous avons examiné l'efficacité de la technique de dénombrement des semences et de la technique vidéographique pour déterminer le prélèvement, par les oiseaux, de semences provenant de buissons indigènes (Chrysanthemoides monilifera et Olea europaea subsp africana) et exotiques (Lantana camara et Solanum mauritianum) sur différents sites d’études de la Région floristique du Cap. La technique de dénombrement des semences impliquait de compter le nombre de fruits, et des semences associées, prélevés chaque mois par les oiseaux à la canopée des buissons, à l'exclusion de ceux qui sont tombés naturellement. La technique vidéographique impliquait des comptages visuels, à partir d'images captées par un caméscope digital, du nombre de fruits et des semences associées consommés par les oiseaux à intervalles déterminés. Les taux journaliers de prélèvement des semences par tous les oiseaux, quelle que soit leur espèce, mesurés selon les deux techniques, étaient semblables, sans interactions significatives visibles entre les techniques de mesure, les sites et les espèces de buissons. Les deux techniques révélaient un prélèvement plus important de S. mauritanium, aux graines minuscules, que d'autres espèces d'arbustes. Ceci était aussi très clair entre chaque espèce d'oiseaux. Cependant, la technique de dénombrement des semences ne permettait pas de faire la distinction entre les organismes consommateurs, la contamination des pièges par des fruits détachés de branches voisines par le vent, le vol des fruits dans la canopée et les pièges. Par contre, la technique vidéographique fournissait un compte‐rendu visuel régulier et permanent pour chaque espèce d'oiseau consommateur, ce qui permet une plus grande précision et une meilleure interprétation du comportement des oiseaux qui se nourrissent des fruits. Nous recommandons d'utiliser la technique vidéographique plutôt que le dénombrement des semences pour étudier de façon détaillée le prélèvement des semences par des vertébrés.