Résumé
La prise en charge d’une infertilité après cancer est souvent délicate. Le désir de grossesse traduit souvent une volonté de retrouver «une vie normale», et devoir en repasser par le milieu médical est mal vécu par les patientes. Concernant les tumeurs pelviennes, la question doit se poser en amont, dès la prise en charge initiale pour savoir quelles sont les possibilités de préservation de la fertilité. L’âge moyen lors de la première grossesse est en France de 29 ans et les grossesses tardives sont de plus en plus fréquentes, aussi la question d’une préservation de la fertilité se pose de plus en plus souvent chez les patientes atteintes d’un cancer gynécologique. Passé le choc de l’annonce du cancer, le clinicien doit savoir identifier les cas où un traitement conservateur est envisageable et évoquer les différentes alternatives avec le couple, même si, trop préoccupée par le diagnostic vital, la patiente n’envisage pas ce problème. Il faut pouvoir exposer les risques de récidive en cas de traitement conservateur et l’impact d’éventuelles récidives sur la survie.