Résumé
Le « syndrome régional douloureux complexe (SRDC) », de diagnostic encore difficile malgré la reconnaissance de critères, pose surtout d’importantes difficultés thérapeutiques, face à une évolution le plus souvent favorable mais imprévisible. Les propositions thérapeutiques sont centrées sur la gestion de la douleur et le maintien de la mobilisation. Le traitement doit être initié au plus tôt, prendre en considération les dimensions physique, psychologique et sociale, être évalué régulièrement pour une adaptation progressive. De nombreuses possibilités thérapeutiques ont été proposées, et au-delà de l’usage adapté d’antalgique palier I ou II, les données de la littérature rapportent des preuves scientifiques suffisantes pour l’usage des biphosphonates, de la stimulation médullaire, des blocs ganglionnaires, et prometteuses pour la kétamine. La stratégie thérapeutique doit surtout être adaptée à l’évolution concertée entre les différents intervenants, graduée et progressive, associant thérapeutiques médicamenteuses et/ou chirurgicales et rééducation.