Résumé
En deux provinces cotonnières du Mozambique, cent agriculteurs cultivant le coton à petite échelle ont été enquêtés par utilisation d’un questionnaire, afin de dégager l’effet de suivi de dates et les systèmes d’application des insecticides. Selon les résultats obtenus, la majorité des agriculteurs commençaient à traiter très tôt (4 semaines après la levée), et ils n’étaient pas informés que de tels traitements réduisaient les populations des ennemis naturels des insectes ravageurs et qu’ils ne débouchaient nécessairement pas sur une augmentation de rendements. Au cours d’une saison culturale de coton, les agriculteurs effectuaient généralement 3 traitements insecticides. La moitié d’entre eux traitait après l’observation de l’apparition des ravageurs, tandis que 41% d’entre eux suivaient les instructions données par les agents de vulgarisation, mais ils étaient limités par la non-disponibilité des insecticides et des appareils de traitement. Le manque d’information sur les dates d’application des insecticides constituait aussi une contrainte. Plus de 50% des agriculteurs enquêtés avaient été sujets aux légères intoxications dues aux insecticides et ils avaient besoin d’un recyclage en matière de l’utilisation judicieuse et sans danger des insecticides; laquelle utilisation serait intégrée à l’emploi des méthodes non chimiques.