Résumé
La microhématurie est un constat (aléatoire) fréquent et exige toujours une clarification du diagnostic. Les causes identifiables comprennent un large spectre de maladies néphrologiques et urologiques. Dans ~80 % des cas, aucune cause ne peut être identifiée. Le parcours diagnostique de base inclut une anamnèse, un examen clinique, un bilan urinaire avec examen microscopique différencié et une échographie de la vessie et des reins. En présence d’une microhématurie causant des symptômes, il faut traiter la cause. Dans le cas d’une microhématurie asymptomatique, l’examen microscopique différencié du sédiment urinaire permet de distinguer entre une cause glomérulaire et une cause non glomérulaire. La suspicion d’une genèse glomérulaire exige des investigations néphrologiques plus poussées. Dans le cas d’une microhématurie non glomérulaire, les patients présentant des facteurs de risque de néoplasies des voies urinaires (tabagisme, exposition à des agents chimiques, patients âgés) doivent être soumis à des examens adaptés aux risques. Si la présence de facteurs de risque est établie ou suspectée, il est conseillé de recourir à la totalité des examens. Chez les patients jeunes ou sans facteurs de risque, les procédés de diagnostic peuvent se limiter à une cystoscopie, une cytologie de lavage et une échographie, étant donné que les néoplasies de l’appareil urinaire supérieur sont considérées comme étant extrêmement rares dans un tel cas (<1 %). Malgré la haute prévalence de la microhématurie, il n’existe pas d’algorithme unitaire basé sur la médecine factuelle pour un parcours de diagnostic approprié.