Résumé
Récemment, au Sénégal, un cas de paludisme à Plasmodium ovale a conduit à une difficulté diagnostique liée à la méconnaissance de ce parasite et de la négligence dont il fait l’objet. L’objectif de notre étude était de rechercher activement les cas de P. ovale qui passeraient inaperçus dans les structures de santé. La microscopie a été effectuée par des experts microscopistes sur des échantillons sanguins de patients suspects de paludisme. Les résultats ont été vérifiés par la Polymerase Chaine Reaction (PCR). Les cas positifs à P. ovale ont été génotypés en ciblant le gène P. ovale tryptophan-rich antigen (potra). Quatre cent six échantillons ont été prélevés. La microscopie a permis de noter 228 cas de P. falciparum (97 %), 3 cas de P. malariae (1,3 %) et 4 cas de P. ovale (1,7 %). Les cas de P. ovale observés à la microscopie ont été confirmés par la PCR en temps réel. Le génotypage de P. ovale a révélé 3 cas de P. ovale wallikeri et 1 cas de P. ovale curtisi. La prévalence du paludisme à P. ovale reste faible au Sénégal. Toutefois, il convient de former les microscopistes du paludisme à la reconnaissance des espèces autres que P. falciparum pour éviter les retards diagnostiques et les bilans inutiles.