Résumé
La prévalence de l’obésité a triplé au cours des 30 dernières années chez les hommes en âge de procréer, ce qui coïncide avec l’augmentation de l’infertilité qui touche actuellement un couple sur six en France. Dans ce contexte, plusieurs travaux ont été réalisés sur l’implication potentielle des adipokines, produits de sécrétion du tissu adipeux, sur les fonctions de reproduction. Bien que de nombreuses études se soient focalisées sur la fertilité féminine, peu se sont intéressées à son versant masculin. Nous faisons ici une revue de la littérature des études publiées chez l’homme sur les relations entre adipokines du plasma séminal et la fertilité. Ainsi, si l’adiponectine séminale semble avoir un effet favorable sur les paramètres spermatiques, d’autres adipokines telles que la résistine ou la chémérine auraient un effet plutôt délétère sur la spermatogenèse. Un rôle dual de la leptine semble se dégager avec un effet physiologique positif à de faibles concentrations et un effet délétère pour des concentrations séminales plus élevées.