Résumé
Les sites de KwaGandaganda, Ndondondwane et Wosi ont été des peuplements majeurs de communautés d’agriculteurs précoces dans ce qui est. aujourd’hui la province de KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Ces sites ont donné, parmi d’autres vestiges, des preuves abondantes d’ivoire et d’ivoire travaillé datant des siècles VIIe à Xe de notre ère, ce qui précéde, par environ 200 ans, des artéfacts d’ivoire mieux connus provenants de sites de la vallée du Limpopo et des régions environnantes. Ici nous rapportons des résultats d’analyses d’isotopes de carbone, d’azote et de strontium, en combinaison avec de la zooarchéologie par spectrométrie de masse (ZooMS) pour identifier les espèces d’animaux à partir de lesquelles l’ivoire archéologique a dérivé, et aussi pour explorer ses origines et ses marchés. Tout l’ivoire étudié en utilisant de la ZooMS a dérivé d’éléphant, malgré la présence de vestiges d’hippopotame sur les trois sites. Une partie de cet ivoire a probablement été obtenu à partir des troupeaux d’éléphants qui vivaient près des sites dans les vallées densément boisées qui étaient les favoris des éléphants aussi bien que ceux des agriculteurs précoces. D’autre matériel est. provenu de milieux de savane plus éloignés. L’ivoire trouvé aux trois sites est., donc, provenu de différents bassins versants, ce qui implique un certain degré de partitionnement de la paysage et des ressources, même à ce stade précoce. Ces communautés ont clairement investi des efforts considérables dans l’obtention de l’ivoire de toute la région, ce qui témoigne l’importance de cette denrée dans l’économie de cette époque. Nous suggérons que certains articles manufacturés de l’ivoire étaient probablement à l’usage local, mais que d’autres peuvent avoir été destinés à des marchés plus éloignés via le commerce de l’océan Indien.