Résumé
Cette étude vise à déterminer l’écoulement des eaux souterraines dans une grande zone de la lagune de Venise (nord-est de l’Italie), sous une forte pression anthropique, qui influence l’écoulement régional dans l’aquifère suiperficiel (environ 30 m de profondeur). La zone présente plusieurs éléments qui conditionnent l’écoulement d’eaux souterraines: l’extraction au moyen de pompes de drainage et de puits; fluctuations des marées; barrières imperméables qui définissent une partie du littoral, des rivièrees et des chenaux artificiels; précipitation, recharge, etc. Tous les éléments sont étudiés séparément, et ils ont été rassemblés dans un modèle numérique des écoulements souterrains pour estimer l’impact de chacun d’eux. L’identification de chaque élément contribue a optimiser les caractétiques des systèmes d’assainissement du Porto Marghera. L’activité industrielle de longue date a eu de fortes répercussions sur la qualité des sols et des eaux souterraines, et des mesures d’assainissement d’urgence coûteuses et complexes dans des lieux problématiques ont été entreprises pour assuer la continuité des activités industrielles et maritimes. Les travaux de réhabilitation des sols et d’assainissement extraient 56–74% du bilan d’eau, tandis que la recharge à partir des rivières représente environ 21 à 48% des apports. Seules 21–42% des eaux souterraines dans la zone modélisée proviennent de sources naturelles de recharge, non impactées par l’activité humaine. La chute du niveau piézométrique due à la réalisation d’une barrière imperméable à l’amont peut être neutralisée avec la réduction des débits de pompage des systèmes d’assainissement.