Résumé Contexte
Beaucoup de jeunes adolescents travaillent, mais leur activité sur le marché du travail peut nuire à d’autres aspects de leur vie et à leur santé. Nous avons produit de premières estimations, fondées sur la population canadienne, de l’emploi et des accidents de travail chez les 12 à 14 ans, un groupe généralement exclu des statistiques de la population active.
Méthode
Nous avons analysé les données secondaires d’enquêtes menées dans des écoles de l’Ontario en 2003 et de la Colombie-Britannique (C.-B.) en 2005. Les questions des enquêtes portaient sur la participation à l’emploi structuré et non structuré pendant l’année scolaire, le nombre d’heures travaillées et la survenue d’un accident de travail ayant nécessité des soins médicaux chez les élèves de 12 à 14 ans. Les différentes méthodes d’échantillonnage ont été prises en compte dans nos analyses, notamment par le calcul d’intervalles de confiance (IC) de 95% pour les estimations de la prévalence.
Résultats
Globalement, 52,9% (IC de 95% = 48,7–57,1) des élèves de 12 à 14 ans de l’Ontario et 41,5% (39,7-43,3) des élèves de la C.-B. ont déclaré travailler pendant l’année scolaire. La moyenne hebdomadaire des heures travaillées variait entre 3,3 (2,5–4,0), chez les élèves ontariens de 12 ans ayant un emploi non structuré, et 11,7 (10,0–13,3), chez les élèves britanno-colombiens de 14 ans ayant un emploi structuré. Des accidents de travail ont été déclarés par 6% (4,0-8,9) des jeunes travailleurs de l’Ontario et par 3,5% (2,6–4,8) des jeunes travailleurs de la C.-B.
Interprétation
Ces chiffres confirment que les jeunes adolescents participent activement au marché du travail. Il faudrait donc systématiser la surveillance active de la participation au marché du travail et de la santé et de la sécurité au travail des jeunes adolescents au Canada. On pourrait aussi étudier plus avant les écarts provinciaux dans la structure des accidents de travail.