Résumé Contexte
Au Canada et dans le reste du monde, on considère que la profession d’agriculteur est l’une des plus dangereuses, car le travail se fait souvent dans un environnement à risque élevé, où l’on est exposé à la machinerie, aux gros animaux et à des produits chimiques nocifs. Nous avons voulu décrire la fréquence et la nature des décès et des blessures causés par les accidents agricoles sur les fermes de la Colombie-Britannique entre 1990 et 2000 en les comparant à la moyenne canadienne.
Méthode
Nous avons analysé les décès et les hospitalisations pour blessures causés par les accidents agricoles en Colombie-Britannique d’après les données du Programme canadien de surveillance des blessures en milieu agricole (1990 à 2000) et les données du Recensement de l’agriculture du Canada (1996 et 2001). La fréquence et la nature des blessures en milieu agricole sont quantifiées et décrites selon l’âge, le sexe, la cause de la blessure, le diagnostic primaire et le facteur de blessure.
Résultats
Il y a eu 82 accidents mortels pendant la période de 1990 à 2000 et 1 407 hospitalisations entre 1991–1992 et 1999–2000. Nous n’avons observé aucune tendance générale significative quant à la fréquence des blessures pendant la période d’étude. Le taux de blessures dues à la machinerie agricole et nécessitant une hospitalisation était plus faible en Colombie- Britannique que dans l’ensemble du Canada. Des taux d’hospitalisation plus élevés que prévu chez les jeunes adultes et les adultes d’âge moyen de la Colombie-Britannique (20 à 49 ans) et plus faibles que prévu chez les adultes âgés de la province (70 ans et plus) ont eu pour effet net de réduire considérablement la hausse des taux d’hospitalisation avec l’âge des agriculteurs.
Conclusion
D’après les données actuelles, des taux plus élevés que prévu de blessures non causées par la machinerie agricole entraînent des taux d’hospitalisation supérieurs chez les agricultrices et les agriculteurs britanno-colombiens au début de l’âge adulte. Les blessures et les accidents agricoles mortels chez les jeunes contribuent à diminuer la productivité et le nombre d’années de qualité de vie, d’où la nécessité des mesures de sensibilisation et de prévention.