Résumé
Des échantillons de muscle du diaphragme et du ventre de Chevreuil, de Cerf et de Mouflon provenant de territoires de Basse-Saxe ont été examinés quant aux sarcosporidies à l'aide de la méthode de digestion tryptique. Les espèces de sarcosporidies du Chevreuil (S. gracilis, S. capreolicanis, Sarcocystis sp.) ont été différenciées au microscope en se référant à la structure des parois de cystes.
Chez 87,3 % des 102 chevreuils examinés, un seul cas d'atteinte aux sarcosporidies a été constaté. Les faons se révèlèrent significativement plus rarement contaminés que les sujets de 1 à 2 ans et de plus de 2 ans. Le Cerf de la région de Heide/Börde se révéla plus fréquemment atteint que les animaux issus de la région du Harz/Solling. 90,2 % des 41 mouflons examinés révélèrent la présence de sarcosporidies. Le taux de contamination des agneaux était significativement plus faible que celui de sujets plus âgés.
Chez les gibiers à poil étudiés, les muscles du diaphragme se révélèrent significativement plus atteints par les sarcosporidies que les muscles du ventre. Les atteintes moyennes des muscles du diaphragme et du ventre chez les chevreuils autopsiés se situaient respectivement entre 219 × 103 et 153 × 103 cystozoÏtes par gr de muscle, chez le Cerf, entre 298 × 103 à 237 × 103 cystozoÏtes par gr de muscle. Chez le Mouflon, avec 635 × 103 à 483 × 103 cystozoÏtes par gr de muscle, la moyenne s'élevait à plus du double.
Chez 77 des 102 chevreuils examinés, soit sur 75,5 % d'entre eux, l'isolement et la spéciation de sarcosporidies étaient possibles. Une infection simple était constatée chez 31,4 % des chevreuils, une infection mixte, par deux à trois espèces de cystes, intervenait dans respectivement 38,2 et 5,9 % des chevreuils. La proportion de chevreuils de 1 à 2 ans ainsi que de plus de 2 ans, chez lesquels aucun cyste n'a pu Être isolé, se situait respectivement entre 8,6 et 6,4 %. Il s'avérait par contre plus difficile, et de faÇon hautement significative, d'isoler un cyste chez les faons. Au total, on a pu seulement vérifier la présence de cystes chez 86,5 % des chevreuils déclarés sarcocysto-positifs par la méthode de digestion tryptique. A chaque fois, parmi 68,8 % des chevreuils, la présence deS. gracilis etSarcocystis sp. a pu Être constatée. Le nombre de chevreuils atteints parS. capreolicanis s'éleva à 28,6 %.S. capreolicanis fut diagnostiqué à concurrence de 12,5 % chez les faons, de 25,0 % chez les sujets de 1 à 2 ans, soit beaucoup plus rarement que chez les sujets adultes (41,4%).