Résumé
Les douleurs sévères aiguës du post-partum sont plus fréquentes qu’on ne le croit que ce soit après un accouchement par voie vaginale ou une césarienne. De plus, l’incidence rapportée dans la littérature de douleurs chroniques post-césarienne est relativement élevée et avec l’augmentation constante du taux de césariennes, risque de devenir un problème tangible. Quand on interroge les femmes sur leurs craintes et angoisses les plus importantes pendant l’accouchement, celles-ci rapportent que la douleur pendant la césarienne est ce qui les effraie le plus. La variabilité interindividuelle dans la sévérité de la douleur post-accouchement ou césarienne est influencée par de multiples facteurs tels que la sensibilité à la douleur, des facteurs psychologiques, l’âge et la variabilité génétique entre autres. Cette revue tente de revoir le concept de modèles permettant de prédire le risque de douleur aiguë sévère et douleur neuropathique résiduelle après accouchement vaginal ou césarienne, ainsi que de présenter les modalités antalgiques efficaces dans le contexte de la césarienne, avec une mention particulière pour les stratégies visant à prévenir la chronicisation de la douleur du post-partum.