Résumé: La définition absolue du proche par le cancérologue est difficile compte tenu d'une réalité complexe, mouvante, au décours de l'évolution du patient. Les relations des proches des patients traités par un cancer avec les équipes soignantes ont longtemps été pragmatiques et empiriques. Les données démographiques actuelles, les contraintes économiques renforcent les difficultés des proches pour assurer un soutien efficace et prolongé.
Nous assistons en France depuis les premiers États généraux des malades, organisés par la Ligue contre le cancer en 1998, à une évolution irréversible des mentalités pour une meilleure reconnaissance de l'entourage du patient et pour une approche plus rationnelle des relations entre les proches et les soignants. Les cancérologues, les psycho-oncologues et la vie associative participent pleinement à cette reconnaissance. Le Plan cancer, la législation récente sur «la personne de confiance», la politique des solidarités familiales sont autant d'avancées concrètes pour aider les proches souvent inégaux dans l'adversité. L'abord des proches repose aussi sur des principes éthiques fondamentaux pour favoriser l'autonomie des patients et faciliter celle de leurs proches dans leur projet de soutien.