Résumé
L’héparinothérapie, largement utilisée pour le traitement des syndromes vipérins il y a une trentaine d’années, est désormais contre-indiquée à leur phase aiguë, hémorragique. Nous rapportons un cas d’embolie pulmonaire, situation rare au décours des envenimations vipérines. Par l’intermédiaire de ce cas clinique, nous discutons les liens physiopathologiques entre envenimation et maladie thromboembolique d’une part et, d’autre part, la place de l’héparinothérapie prophylactique, non pas pendant la phase aiguë, mais à son décours, lorsque le syndrome hémorragique a laissé la place à un syndrome inflammatoire, à une augmentation de la fibrinogénémie et à des plaquettes qui sont alors prothrombotiques.