Résumé
Cet article présente une évaluation d’un programme d’initiation à la cuisine dans des écoles primaires de l’Etat de Victoria, en Australie. L’analyse se concentre sur les motivations, les effets et les problèmes liés au bénévolat au sein de ce programme. L’étude révèle que les bénévoles proviennent d’origines très variées : familles d’anciens et de nouveaux élèves, ex-enseignants, voisinage, bénéficiaires de services aux personnes âgées et/ou handicapées, autres écoles et communautés, universités locales, organismes municipaux, secteur des services de proximité, et monde de l’entreprise. Les avantages que les bénévoles retirent du programme incluent : des opportunités d’utiliser leur temps de façon productive, un sentiment plus fort d’appartenance à un groupe, des opportunités éducatives, et un renforcement de leur sentiment d’estime de soi et une satisfaction accrue. Quant aux écoles, les bénévoles améliorent leurs interactions avec la communauté locale, leur permet d’agir de façon plus efficace auprès de groupes autrement difficiles à atteindre, et incitent les élèves à s’investir davantage. De plus, l’action des bénévoles accroît la durabilité du programme, améliore la communication entre les enseignants et les familles d’élèves issus de minorités ethniques, et donne aux élèves la chance de nouer des liens avec de nouvelles personnes, d’apprendre de leurs expériences, et de se divertir tout en travaillant avec les bénévoles. Peut-être que le gain le plus significatif pour les élèves comme pour les bénévoles ne réside pas dans les trois piliers classiques : lecture, écriture, arithmétique, mais dans les trois piliers que constituent confiance, aptitudes, et connections. Cependant, un problème apparaît clairement : il sera important de donner aux bénévoles un rôle qui correspond à leurs aspirations et leurs besoins afin de maintenir le bénévolat à son niveau courant, et par conséquent, le programme lui-même.