Résumé
Le développement des techniques de traitement endoscopique des cancers superficiels du tube digestif impose avant de mettre en route de tels traitements d'avoir un bilan loco-régional (pariétal et ganglionnaire) aussi précis que possible. En effet, de telles thérapeutiques ne peuvent s'appliquer qu'à des tumeurs n'ayant qu'un faible risque de diffusion ganglionnaire. Le bilan d'extension loco-régional de telles lésions doit comporter une première échoendoscopie utilisant un transducteur standard de 5 ou 7.5 MHz, afin de confirmer que la lésion est bien superficielle (c'est-à-dire classée usT1) et de ne pas méconnaître un envahissement ganglionnaire, au besoin de le prouver par une ponction guidée. Dans un 2e temps, une échoendoscopie utilisant une sonde de haute fréquence de 15–20 MHz sera nécessaire afin d'essayer de différencier les lésions strictement muqueuses pouvant être traitées endoscopiquement des tumeurs infiltrant la sous-muqueuse.
La fiabilité des mini-sondes de haute fréquence pour visualiser le franchissement de la muscularis mucosae varie entre 65 et 84%. Le problème majeur reste la visualisation de la muscularis mucosae, celle-ci ne serait correctement vue que dans 30–40% des cas. En revanche, lorsqu'il est possible de l'identifier, la fiabilité de l'échoendoscopie (EE) approche les 80%. Actuellement, ces résultats doivent être encore améliorés afin d'obtenir une fiabilité d'au moins 90%, mais il est tout à fait imaginable que les progrès de la technologie nous permettront d'atteindre dans l'avenir ce but.