Résumé
Afin d’évaluer la prévalence des effets indésirables (EI) liés à l’utilisation des plantes médicinales (PM), nous avons mené une enquête auprès de 1 234 patients pendant quatre mois à l’Institut National d’Oncologie (INO) de Rabat, et plus précisément au sein du service d’hospitalisation et à l’hôpital du jour de l’INO. Cette enquête, fondée sur l’utilisation d’un questionnaire de dix items, a permis de recueillir les informations nécessaires sur le patient et sur les PM utilisées par ce dernier.
Les résultats de cette étude ont montré que parmi les 1 234 patients interrogés, 35 % utilisent les PM. Parmi ces derniers 98,5 % ne divulguent pas l’information à leur médecin traitant dont 16 % présentent des effets indésirables plus ou moins graves avec un sex-ratio de 0,6.
La néphrite tubulo-interstitielle, l’effet indésirable le plus fréquent, représente 15,7 % suivi des atteintes hépatiques avec 12,9 %, la diarrhée avec 5,7 %, les vomissements avec 4,3 %, la constipation avec 4,3 % et les saignements rectaux avec 4,3 %.
Enfin, nous avons remarqué que l’utilisation des PM par les patients marocains constitue une solution alternative, malgré l’incrimination de certaines espèces telles Nigella sativa L. et Aristolochia longa L. Ces espèces médicinales sont utilisées avant, après ou au cours de traitements médicamenteux ce qui contribue à la survenue des EI.