Résumé
Dans cette étude in vitro, des activités antioxydante et antimicrobienne des extraits organiques et de l’extrait aqueux des feuilles et des sommités fleuries du Marrubium vulgare ont été étudiées. L’activité antioxydante a été évaluée par la méthode de radical-balayage du diphényl-1-picrylhydrazyl (DPPH) et le test de blanchiment du β-carotène. L’activité antimicrobienne a été évaluée par la méthode de diffusion en milieu gélosé. L’analyse qualitative des extraits par la chromatographie sur couche mince (CCM) a indiqué la présence de l’acide gallique, de la quercétine et l’absence d’atropine. D’ailleurs, l’identification préliminaire de l’activité antiradicalaire envers le DPPH par CCM indique que l’activité est concentrée dans l’extrait méthanolique brut (EMeOH). La quantification des phénols totaux par la méthode de Folin-Ciocalteu et des flavonoïdes par la méthode AlCl3 a donné des valeurs plus élevées avec l’EMeOH, où la valeur la plus élevée est estimée par mesures au spectrophotomètre: 3,42 ± 0,85 mg EAG/g d’extrait; 18,0 ± 0,75 mg EQ/g d’extrait. Marrubium vulgare n’a eu aucune activité contre les micro-organismes examinés (Staphylococcus aureus ATCC 25923, Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853 et Escherichia coli ATCC 25922). La méthode de β-carotène a attiré l’attention sur l’existence de trois temps: « temps de repos, temps de génération et temps d’épuisement » dans lequel l’EMeOH a été caractérisé par une activité antioxydante très élevée (63,77 %). L’évaluation quantitative de l’activité antiradicalaire a prouvé que l’EMeOH est le plus actif (IC50 = 1,5 μg/ml); cependant, la quercétine (utilisée comme témoin) a montré une activité approximativement équivalente (IC50 = 0,81 μg/ml), ce qui indique la présence de composés efficaces dans la composition biochimique de la plante qui ont une capacité élevée dans la réduction du DPPH. Ces composés sont caractérisés par une polarité élevée et sont identifiés par chromatographie liquide sous haute pression (HPLC) dans l’EMeOH de la plante; ces composés s’appellent les « phénylpropanoïdes glycosides ».