Résumé
• La résistance à la dégradation du bois de duramen du mélèze (Larix sp.) est évaluée à partir d’un échantillon d’éprouvettes extraites de 313 arbres appartenant à 3 espèces (L. decidua, L. kaempferi et leur hybride), 3 races de mélèze européen (polonica, sudetica et alpine) et 13 lots différents.
• Le bois de mélèze apparaît, en moyenne, comme ‘modérément durable’, mais une grande variabilité due à plusieurs facteurs a été observée. Au niveau arbres et échantillons, la durabilité naturelle s’étend de la classe 1 à 5 suivant la norme EN 350-1. Suivant les origines, le bois de mélèze peut être classé comme ‘durable’ à ‘faiblement durable’. Les facteurs génétiques jouent un rôle significatif sur la résistance à la dégradation du bois aux niveaux espèce, provenance et arbre. Des facteurs environnementaux tels que la position des échantillons au sein du duramen et l’âge des arbres ont également été mis en évidence.
• Le bois à plus forte durabilité ne provient pas exclusivement des vieux peuplements naturels de mélèze alpin : certaines origines de mélèze cultivées à basse altitude et constituées d’arbres plus jeunes et à croissance rapide peuvent aussi produire du bois durable.
• L’amélioration génétique de la durabilité naturelle du mélèze apparaît donc comme envisageable au travers de la sélection des meilleures populations et des meilleurs individus.