Résumé Résumé
L’immunohistochimie et la biologie moléculaire sont devenues indispensables à l’identification de certains types de sarcomes. Au Burkina Faso ces outils diagnostiques ne sont pas disponibles. Nous avons mené cette étude dans le but de présenter le profil histopathologique et épidémiologique des sarcomes diagnostiqués dans ce contexte de pays à ressources limitées.
Méthodologie
Nous avons analysé les sarcomes diagnostiqués dans les quatre laboratoires d’anatomie pathologique de la ville de Ouagadougou de 2003 à 2012. Nous avons distingué trois groupes : les sarcomes des tissus mous, les sarcomes des viscères et les sarcomes osseux.
Résultats
Sur 385 diagnostics de sarcomes, 325 ont répondu aux critères d’inclusion. Les sarcomes des tissus mous représentaient 48,3%, les sarcomes des viscères 32,3% et les sarcomes osseux et cartilagineux 19,4%. La moyenne d’âge des patients porteurs de sarcome était de 39 ans avec des extrêmes de 1 et 86 ans. Vingt-deux types histologiques différents de sarcomes ont été diagnostiqués avec, au premier rang le sarcome de Kaposi (16%), suivi du fibrosarcome (14,2%) et du rhabdomyosarcome (12%). Les sarcomes des tissus mous étaient dominés par le fibrosarcome, les sarcomes viscéraux par le sarcome de Kaposi, et les sarcomes osseux par l’ostéosarcome.
Conclusion
La grande variété des sarcomes nécessite le recours à l’immunohistochimie et à la biologie moléculaire pour un diagnostic fiable.