Résumé
La fragmentation de l’aide est considérée comme un fardeau pour les pays destinataires. En tant qu’aiguilleurs essentiels de l’Aide Officielle au Développement (AOD), les ONG peuvent contribuer de façon significative à cette fragmentation. Cet article tente pour la première fois de conceptualiser et de mesurer la fragmentation de l’aide fournie par les ONG, tout en identifiant l’ensemble complexe de structures (contradictoires) incitant à cette fragmentation. Le cas belge, avec son contexte pluriethnique, multilingue et ses structures gouvernementales superposées, est un cas crucial pour montrer la variété potentielle des facteurs pouvant influencer la fragmentation. La recherche montre que la lutte contre la fragmentation de l’aide peut se révéler bien plus difficile qu’on ne l’a suggéré car, dans le cas de la Belgique et de ses multiples structures d’incitation, la fragmentation bénéficie aux ONG.