Résumé
Des entretiens semi-dirigés portant sur 46 patients cancéreux à des stades divers de leur maladie ont permis de préciser les raisons du recours à des médecines parallèles, la nature des produits utilisés, les relations avec la médecine dite classique, les prescripteurs et le rôle éventuel de la religion et d’Internet. Les deux tiers des malades souhaitent être actifs contre la maladie, ils utilisent ces traitements pour lutter contre les symptômes et améliorer leur état général, mais 20 % des malades pensent que ces médecines vont les aider à guérir le cancer. Les malades ne font pas la différence entre une médecine parallèle complémentaire ou alternative. Le prescripteur de médecine parallèle, souvent un médecin homéopathe, séduit par sa personnalité et sa considération pour le malade. La religion et Internet ont un rôle limité.