Résumé
Cet essai remet en question l’«ethnographie imaginaire” selon laquelle la population urbaine euroéenne est monoculturelle et stable. Après un historique des migrations européennes avant 1800, l’auteur résume l’évolution des mouvements migratoires au 19e siècle. Dans la troisième section, il illustre l’immigration vers les villes en voie d’industrialisation, à l’apogée du nationalisme, en donnant les exemples de la migration tchèque vers Vienne, de la migration polonaise vers les villes de la Ruhr et du caractère multiculturel de Budapest et de Paris dû à l’immigration. L’auteur y analyse l’insertion des immigrants, les conflits, les enclaves ethniques, qu’elles soient sociales ou économiques, ainsi que la réaction des sociétés hôtes et la formation des communautés. Enfin, l’auteur oppose des vieilles théories de déstructuration à des concepts récents d’acculturation et de transformation culturelle.