Résumé Objectif
Le but de ce travail est d’étudier les facteurs épidémiologiques susceptibles d’influencer le pronostic du mélanome malin de l’uvée (MMU).
Matériels et méthodes
Dans cette étude, les auteurs ont revu les dossiers de 80 patients atteints de MMU. Nous avons précisé pour chaque patient: l’âge, le sexe, la latéralité, l’origine géographique, le mode de vie, le phénotype, les habitudes et la profession. Nous avons recherché la notion d’exposition aux rayons ultraviolets (UV) et les facteurs de risques prédisposant des MMU. Et nous avons déterminé le délai diagnostique.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 58,5 ans avec des extrêmes de 12 à 80 ans. Le sex-ratio était de 1,3. L’iris clair était noté dans 17,5 % des cas, la mélanocytose oculaire dans 6,25 % des cas, le nævus choroïdien dans 2,5 % des cas et la notion d’exposition aux UV dans 18 % des cas. Les facteurs associés significativement au mauvais pronostic étaient: l’âge supérieur à 60 ans ( p = 0,001), le sexe masculin ( p = 0,001), la mélanocytose oculaire ( p = 0,015) et le délai diagnostique ( p = 0,001).
Conclusion
Les mélanomes de l’uvée peuvent survenir de novo ou marquer l’évolution de certaines lésions considérées comme prédisposantes. La mélanocytose oculaire et oculopalpébrale est la plus communément admise.