Résumé Introduction
Peu de données sont disponibles dans la littérature concernant l’administration de la chimiothérapie chez les femmes enceintes, en particulier au sujet de l’association vinorelbine-anthracyclines en néo-adjuvant. L’observation rapportée est celle d’une femme présentant un cancer du sein localement avancé, au deuxième trimestre de grossesse.
Observation
Une patiente de 42 ans, présentant une grossesse de 26 semaines d’aménorrhée, atteinte d’un cancer du sein stade T4bN1M0, a été traitée par une chimiothérapie néo-adjuvante associant la doxorubicine (60 mg/m2) et la vinorelbine (30 mg/m2 aux j1 et j8) tous les 21 jours pendant quatre cycles, de la 26e à la 38e semaine de gestation. À la 38e semaine, la patiente a accouché spontanément, par voie basse, d’un nouveau-né de sexe masculin, ne présentant aucune anomalie. L’évaluation de la patiente objectivait une amélioration clinique avec un taux de réponse de 50 %. L’enfant a eu un bon développement psychomoteur jusqu’à 26 mois.
Conclusion
Une chimiothérapie associant doxorubicine et vinorelbine devrait être prise en compte en tant que traitement néo-adjuvant pour les femmes enceintes porteuses d’un cancer du sein localement avancé, du fait de son efficacité et son innocuité pour le fœtus.