Le diagnostic des neuropathies à petites fibres (NPF) pures requière des tests neurophysiologiques spécifiques. L’exploration quantitative de la sensibilité permet de confirmer et/ou dépister de façon simple des anomalies de la sensibilité thermo-algique, mais reste un test subjectif. Parmi les différents PE nociceptifs, les PELs constituent une technique électrophysiologique fiable, non invasive, recommandée en première intention dans la mise en évidence d’une atteinte des fibres A delta [2]. Leur interprétation peut s’avérer toutefois difficile en cas de pathologie centrale associée, chez des patients agités, non compliants. Les PEL sont fréquemment normaux en cas d’allodynie isolée ou en cas d’atteinte sélective des fibres C [1]. Selon une étude récente de Lefaucheur et al. [3], les PEL semblent le test le plus sensible dans le diagnostic des NPF (79 %), suivis par conductance électrochimique cutanée (61 %), le seuil de détection au chaud (55 %), les réponses cutanées sympathiques (41 %) et le seuil de détection au froid (29 %), et ce en considérant une population ayant au moins un test anormal sur les cinq réalisés. Leur combinaison pourrait améliorer la précision du diagnostic de NPF. Parmi les autres tests explorant le système nerveux autonome on citera les explorations cardio-vagales, adrénergiques et les explorations des fibres sudoromotrices post-ganglionnaires par le test quantitatif du réflexe d’axone.