To describe the clinical presentation and genotype of subjects with aniridia with a particular focus on foveal hypoplasia.Prospective cohort study.Thirty-three Canadian participants with aniridia and of various ethnic backgrounds residing in British Columbia.Full ophthalmic examinations and posterior segment spectral domain-optical coherence tomography (SD-OCT) imaging were performed. Foveal hypoplasia was graded independently by 2 staff ophthalmologists. PAX6 sequencing was performed and chromosomal 11p anomalies investigated. Candidate gene and single-nucleotide polymorphism sequencing in genes functionally related to PAX6 were also studied.Best corrected visual acuities in the cohort ranged from 0.0 logMAR to no light perception. Total absence of iris tissue was seen in the majority (42 of 66 eyes). In those in whom SD-OCT was possible, foveal hypoplasia was seen in the majority (45 of 56 eyes, 80%). Molecular genetic defects involving PAX6 were identified in 30 participants (91%), including 4 novel PAX6 mutations (Gly18Val; Ser65ProfsX14; Met337ArgfsX18; Ser321CysfsX34) and 4 novel chromosome 11p deletions inclusive of PAX6 or a known PAX6 regulatory region.The number of PAX6 mutations associated with aniridia continues to increase. Variable foveal architecture despite nearly identical anterior segment disease in 4 participants with an Ex9 ELP4-Ex4 DCDC1 deletion suggested that molecular cues causing variation in disease in the posterior segment differ from those at play in the anterior segment. Results in 3 patients without identifiable PAX6 mutations and a review of the literature suggest that such cases be described as phenocopies rather than actual cases of the syndrome of aniridia.
Décrire la présentation clinique et le génotype de sujets porteurs d’une aniridie en accordant une importance particulière à l’hypoplasie fovéale.Étude de cohorte prospective33 Canadiens de différentes origines ethniques résidant en Colombie-Britannique et porteurs d’une aniridie.Les patients ont subi un examen ophtalmologique complet de même qu’une tomographie par cohérence optique en domaine spectral (SD-OCT) du segment postérieur. L’hypoplasie fovéale a été classée indépendamment par deux ophtalmologistes membres du personnel. Un séquençage du gène PAX6 a été réalisé, et l’on a procédé à un examen des anomalies du chromosome 11p. On a aussi effectué le séquençage du gène candidat et du polymorphisme d’un seul nucléotide dans les gènes liés au gène PAX6 sur le plan fonctionnel.La meilleure acuité visuelle corrigée dans la cohorte s’échelonnait de 0,0 logMAR à l’absence de perception de la lumière. L’absence totale de tissu iridien a été observée chez la majorité des sujets (42 yeux sur 66). Lorsqu’il a été possible de réaliser une SD-OCT, l’examen a mis au jour une hypoplasie fovéale dans la majorité des cas (45 yeux sur 56, soit 80 %). Trente participants (91 %) étaient porteurs de défauts génétiques moléculaires du gène PAX6. Par ailleurs, on a découvert 4 nouvelles mutations du gène PAX6 (Gly18Val, Ser65ProfsX14, Met337ArgfsX18 et Ser321CysfsX34) et 4 nouvelles délétions chromosomiques 11p du gène PAX6 ou d’une région régulatrice connue du gène PAX6.Le nombre de mutations du gène PAX6 en lien avec l’aniridie ne cesse d’augmenter. Les variations de l’architecture fovéale chez 4 participants qui présentaient une délétion en Ex9 du gène ELP4 et en Ex4 du gène DCDC1, malgré la présence d’une atteinte presque identique du segment antérieur, permettent de croire que les signaux moléculaires qui influent sur l’atteinte du segment postérieur diffèrent de ceux qui touchent le segment antérieur. Enfin, 3 patients ne présentaient aucune mutation identifiable du gène PAX6. Selon une revue de la littérature, ces cas constitueraient des phénocopies plutôt que de véritables aniridies.