Le but de cette étude était de déterminer l’association entre la prise de vitamine C et le risque d’hyperuricémie et avec le taux d’acide urique sérique chez les hommes et les femmes appartenant à la cohorte prospective communautaire multi-rurale coréenne.Cette analyse transversale a été menée chez 9400 personnes incluses dans l’étude de cohorte multi-rurale communautaire coréenne. Le risque d’hyperuricémie a été évalué par cinq quintiles (Q1 à Q5) selon le régime alimentaire et la prise totale de vitamine C, en utilisant une analyse de régression logistique multivariée. La relation entre l’uricémie et la prise de vitamine C a été évaluée en utilisant une analyse de régression linéaire après ajustement aux covariables. L’information sur les composants du régime alimentaire a été collectée en utilisant des questionnaires alimentaires validés.La prise alimentaire de vitamine C et non pas la prise totale a été significativement différente entre les hyperuricémiques et les non-hyperuricémiques chez les hommes (p=0,01) et les femmes (p=0,02). Le risque d’hyperuricémie diminuait avec l’augmentation de la prise de vitamine C chez les hommes et les femmes après ajustement multivarié (p pour la tendance=0,002 chez les hommes et 0,02 chez les femmes). Un effet de la prise totale de vitamine C sur le risque d’hyperuricémie a été identifié chez les femmes (p pour la tendance 0,04) et non pas chez les hommes (p pour la tendance=0,06). L’uricémie était associée de façon linéaire à la prise totale de vitamine C chez les femmes (β=–0,0001, p=0,01), mais pas à la prise de vitamine C alimentaire chez les deux sexes.Cette étude a montré que la prise de vitamine C pourrait influencer en partie l’hyperuricémie ou l’augmentation de l’uricémie dans une cohorte communautaire multi-rurale coréenne.