Les adolescents présentent souvent des comportements alimentaires particuliers. Depuis quelques années on note une augmentation de la fréquence des adolescents obèses, phénomène inquiétant par la possibilité de pathologies induites.Le but de ce travail est d’évaluer l’alimentation spontanée d’un groupe d’adolescents, de relever les principales erreurs alimentaires et leur relation avec le risque de survenu de l’obésité.Cette étude a concerné 118 adolescents lycéens d’âge moyen de 17,4 ans et qui sont répartis en 35 garçons et 83 filles. L’indice de masse corporelle moyen est de 21,6 kg/m 2 . La surcharge pondérale est notée chez 11 % des adolescents et l’obésité est notée chez 9,3 % d’eux. Dans notre étude on a subdivisé la population en deux groupes, le groupe 1 avec IMC > 90 e percentile et groupe 2 < 90 e percentile. L’apport calorique moyen de 2 243,8 Kcal/j, cet apport était corrélé au poids et à l’IMC. Le régime est équilibré du point de vue répartition avec des glucides à 54,7 %, lipides à 32,7 % et protides à 12,7 %. Concernant l’apport lipidique, il est plus important pour le groupe 1 (34,12 %) versus (32,3 %) pour le groupe 2 avec un apport en acide gras mono insaturés élevé à 53,2 %. Les apports en acides gras saturés et en acides gras poly insaturés sont respectivement de 9,6 % et 4,89 %, témoignant ainsi des erreurs qualitatives. L’apport en fibres est de 14,6 g/j, il est insuffisant pour les 2 groupes et les 2 sexes. Pour les troubles du comportement alimentaire, 16 % de notre population présentent une boulimie, 6,8 % une hyperphagie et 86,5 % un grignotage.Les résultats de notre étude ont démontré l’existence de comportement alimentaire préoccupant chez nos adolescents incitant à un dépistage et à une prévention précoce.