Les complications non infectieuses (CNI) des cathéters (KT) de dialyse péritonéale (DP) constituent une cause non négligeable de transfert de la DP vers l’hémodialyse. Le but de notre travail est d’étudier la prévalence des CNI, et d’identifier leurs facteurs de risque.Il s’agit d’une étude transversale, menée en juillet 2016, portants sur les patients en cours de DP au service. Les CNI liées au KT de DP suivantes ont été recherchés, à savoir l’obstruction, la migration, la fissuration ou la perforation, la fuite du dialysat du site d’émergence, la fuite pleuropéritonéale, le saignement de la paroi, le pneumothorax et l’hernie. Les patients sont répartis en deux groupes selon la présence ou non de CNI, avec recherche de facteurs risque associés, notamment l’age, le sexe, l’ancienneté en DP, l’index de masse corporelle et le délais de début des échanges.Les résultats sont présentés dans le Tableau 1. En analyse univariée, aucun des facteurs étudiés n’est retenu comme facteur de risque.Les CNI des KT de DP sont fréquentes (10 à 20 %). Elles doivent être dépistées précocement pour éviter la sous-dialyse. Malgré le fait d’avoir un chirurgien fidélisé, ces complications ne cessent d’augmenter (7 % en 2010 contre 14 % en 2016). Dans notre série, ils sont dominés par les migrations avec une prévalence élevée par rapport à la littérature. Nous n’avons pas retrouvé de facteurs de risque associés cependant des études récentes incriminent le type de KT Tenckof queue cochon dans les migrations.La prévention des CNI liées au KT de DP repose sur le maintien d’un transit intestinal normal, le respect d’un délai de 3 semaines avant le début des échanges, l’adaptation des volumes des échanges en fonction de la pression intra-péritonéale.