Une collaboration entre l’ORL et l’Infectiologie existe pour les SCRTC. L’anamnèse et le bilan paraclinique n’aboutissent pas systématiquement à une antibiothérapie. Nous rapportons ici les modalités d’antibiothérapies et l’évolution au décours du traitement.Étude de cohorte des patients souffrant de SCRTC, l’anamnèse recherchant systématiquement la durée de la maladie et le nombre d’antibiothérapies annuelles. L’antibiothérapie était documentée par un prélèvement endosinusien. Un bilan immuno-microbiologique et une pH-métrie étaient systématiquement réalisés pour connaître les mécanismes de ces SCRTC. L’antibiothérapie était évaluée par une consultation dans les 3 mois suivant son institution.En 7 ans, 98 patients étaient inclus, dont 44 bénéficiaient d’une antibiothérapie (45 %). Il n’y avait pas de différence d’âge [médiane, extrêmes] (52 [17-77]), de sex-ratio (H/F = 0,63), de durée de la maladie (10 ans [1-60] ), de nombre de chirurgies (1 [1-3] ) ou d’antibiothérapies annuelles (4 [1-12]) entre les patients bénéficiant d’une antibiothérapie par l’infectiologue et les autres. L’infection était monomicrobienne dans 15 cas (34 %), bimicrobienne dans 18 cas (41 %) et polymicrobienne dans 11 cas (25 %). Les 2 bactéries les plus fréquentes, seules ou associées à d’autres pathogènes, étaient Staphylococcus aureus 32 fois (71 %), et Pseudomonas aeruginosa 16 fois (36 %). Il s’agissait d’une bithérapie 34 fois (77 %), dont fluoroquinolone + rifampicine 14 fois, et aztréonam + ciprofloxacine 7 fois. Le taux de guérison clinique était 59 % (26/44) et le taux d’éradication bactériologique de 78 % (22/28, suivi microbiologique absent chez 16 patients). Dans 7 cas (16 %) existait une dissociation entre l’évolution clinique et le suivi microbiologique.L’antibiothérapie n’est pas systématique dans les SCRTC. Afin d’évaluer au mieux la pertinence de ces traitements, le suivi doit être clinique et microbiologique.