The wild beet (Beta vulgaris ssp. maritima, a perennial species from the Mediterranean and the European Atlantic coasts) shows marked variation in flowering time in terms of both the year of first flowering and flowering date in a given year. Much of this variability is related to latitude. Beta vulgaris plants flower either in the same year as they germinate or in their second year. This is mainly due to differences in their requirement for vernalization, which is determined by a single gene B/b and by quantitative trait loci. The more southern the origin of the plants, the less vernalization is required. Also the B allele, which cancels vernalization requirement completely, has a high frequency in the Mediterranean region, but is completely absent in the northern part of the distribution of this species. We found that flowering date variation in relation to the latitude of origin is maintained under greenhouse conditions but does not follow a simple clinal relationship. From the Mediterranean northwards to the west coast of Brittany, flowering occurs progressively earlier, but from Brittany northwards to south-east England and The Netherlands it is progressively later. A possible explanation for this difference is that in the southern part of the range sensitivity to daylength and warmth control flowering time, whereas further north vernalization requirement is also a key factor. A substantial part of all differences in flowering time was heritable: heritability within populations was measured as 0.33 under greenhouse conditions. The high heritability implies evolutionary change may occur in this character.
La betterave sauvage (Beta vulgaris ssp. maritima, une espèce pérenne des côtes méditerranéennes et atlantiques) montre une variation nette pour le moment de floraison, en ce que concerne l'année de première floraison mais aussi la date de floraison dans l'année. Une part considérable de cette variabilité est liée à la latitude. Les individus de Beta vulgaris fleurissent soit l'année même de la germination, soit l'année suivante. Ceci est principalement dû aux différences dans leur besoin de vernalisation, qui est déterminé par un gène mendélien B/b et par des QTL (quantitative trait loci). Le besoin de vernalisation est d'autant plus faible que les plantes sont plus méridionales. De plus, l'allèle B, qui supprime complètement le besoin de vernalisation, se rencontre en fréquence élevée dans la région méditerranéenne, mais est totalement absent dans la partie nord de l'aire de répartition de cette espèce. Nous avons trouvé que la variabilité pour la date de floraison est maintenue en conditions contrôlées (sous serre), mais qu'il n'y a pas de relation simple avec la latitude. En remontant les côtes françaises depuis la Méditerranée vers le Nord jusqu'au Finistère, la floraison est de plus en plus précoce. Par contre, dès la Bretagne et jusqu'en Angleterre et aux Pays-Bas, elle devient de plus en plus tardive. Une explication possible de cette différence pourrait être que, dans la partie méridionale de l'aire, la date de floraison serait sous l'influence de la photopériode et des températures élevées tandis que, plus vers le Nord, le besoin de vernalisation serait le facteur clé. Une part substantielle de toutes les différences concernant le moment de floraison est héritable: l'héritabilité intra-population est de 0,33 en conditions contrôlées. Cette héritabilité élevée implique que la sélection naturelle pourrait modifier ce caractère.