Les variations de la fréquence cardiaque (VFC) sont réduites chez l’obèse. Le but était d’évaluer l’influence respective du statut glycémique et du poids sur la fréquence cardiaque (FC) et la VFC.L’étude a porté sur une partie de la cohorte D.E.S.I.R avec son bilan tous les 3 ans pendant 9 ans. Age à l’inclusion : 30-65 ans. À 9 ans, 84 participants étaient diabétiques (à l’inclusion ou révélés au suivi : glycémie à jeun ≥ 1,26g/l à ≥ 2 reprises), 198 avaient une dysglycémie intermédiaire (GAJ 1,10-1,25g/l au moins une fois ou une seule GAJ ≥ 1,26g/l), 165 étaient normoglycémiques (GAJ toujours < 1,10g/l) Les 3 groupes étaient appariés sur âge et sexe, sans antécédent cardiaque. Nous avons enregistré FC sur 5 périodes consécutives : 5min repos, 1min respiration profonde (RP), 1min récupération, 1min repos, passage à l’orthostatisme, et calculé le RR moyen (RRm), des indices de VFC : déviation standard de RR (SDRR), RMSSD, PNN50, RRmax/RRmin et RRmax-RRmin, et leur aire sous courbe (ASC) pendant la totalité de l’exploration.Aux 5 périodes les indices de VFC mais non RRm corrélaient négativement à l’âge. RRm ajusté sur âge et sexe tendait à différer entre les 3 groupes au repos et en récupération, en étant la plus brève chez les diabétiques, et l’ASC de RRm corrélait faiblement à la glycémie capillaire concomitante (r=−0.114, p=0,01) et non à HbA1c. Après ajustement sur âge et sexe, SDRR et RRmax-RRmin différaient significativement entre les 3 groupes pendant les 3 premières périodes, RMSSD et PNN50 en RP, RRmax/RRmin en RP et en récupération, en étant toujours les plus bas chez les diabétiques. En analyse multivariée incluant sexe, âge, IMC et RRm, l’IMC était lié négativement à SDRR et PNN50 en RP (p≤0,05) et à l’ASC de SDRR, RRmax/RRmin et RRmax-RRmin (p<0,01).FC augmente et VFC diminue avec la sévérité de la dysglycémie, et VFC est liée à l’IMC. L’intérêt de ces données réside dans le lien entre accélération de FC, réduction de VFC et mauvais pronostic cardio-vasculaire.