Les ETI se traduisent par différents signes cliniques faisant l’objet d’une déclaration obligatoire par circulaire d’État depuis 2007. À partir des fiches d’incidents transfusionnels (FIT) déclarés en 2014 [37 FIT pour 143 227 produits sanguins labiles (PSL) distribués], nous avons collecté et analysé tous les ETI. À noter que dans 2 cas, la déclaration concernait un caillot de sang détecté en phase pré-transfusionnelle et sans ETI pour le receveur. L’analyse des manifestations cliniques des 35 FIT relatives aux PSL transfusés a permis d’observer qu’il s’agisse essentiellement d’évènements de type frissons-hyperthermie (33 %), des manifestations cutanés (31 %) et des signes respiratoires (13 %). L’enquête étiologique a retenu essentiellement un accident de type allergique dans 56 % des cas, d’origine inconnu (18 %) et une incompatibilité HLA et leucoplaquettaire (18 %). On a noté que dans 73 %des cas, les ETI ne représentaient pas de menace vitale immédiate et à long terme pour le receveur (grade 1). Les degrés d’imputabilité étaient soit certaine (31 %), soit possible (25 %) ou alors vraisemblable (22 %). Les produits sanguins les plus incriminés étaient soit le concentré globulaire rouge (CGR) dans 64 % des cas soit le concentré d’aphérèse de plaquette (CAP) dans 33 % des cas. Par ailleurs, l’incidence des déclarations était de 0,25‰ PSL distribués. Ce qui pourrait être lié à une sous déclaration des incidents transfusionnels. Le maintien à un haut niveau d’exhaustivité de déclarations des ETI par les acteurs de l’acte transfusionnel et l’étroite collaboration avec les correspondants d’hémovigilance est essentiel pour permettre une meilleure prévention et prise en charge de ces ETI.