L’étude LIGHT a porté sur l’instauration d’un analogue lent (détémir ou glargine) chez 2 541 diabétiques de type 2 traités par antidiabétiques oraux (ADO). L’objectif de l’analyse actuelle est de comparer les résultats à 3 mois (M3) sur l’efficacité et la tolérance chez les diabétiques de 70 ans et plus (DA) à ceux obtenus chez les diabétiques de moins de 70 ans (DJ).Nous avons comparé entre M0 et M3 les résultats de 519 DA (75,7 ± 4,6 ans ; femmes 54 %) et de 1 283 DJ (58,6 ± 6,7 ans, femmes 39 %) ayant des données exploitables.Tableau : Principales données et comparaison entre les deux groupes : 1 p = 0,002, 2 p = 0,0001 et 3 p < 0,01 :VariableTempsGroupe DJ n = 1 283Groupe DA n = 519HbA1cM08,8 ± 1,28,8 ± 1,2Δ M 0/M3– 1,3– 1,2 1 HbA1c < 7% (%)M 3274 (21%)70 (13%) 2 Poids (kg)Δ M0/M3– 0,5– 0,2 3 Dose insuline (UI/kg)M 30,3 ± 0,20,3 ± 0,1HypoG (ev/pt/mois)Δ M0/M3+ 0,24+ 0,25L’insuline détémir était prescrite chez 76% des DA et 79% des DJ. Dans le groupe DA, la mise sous insuline a conduit à une diminution de prescription des ADO à M3 à l’exception des glinides : metformine (66 vs 79%*), sulfonylurées (53 vs 71%*), glitazones (8 vs 18%*), inhibiteurs de l’α-glucosidase (10 vs 17%*) (*p < 0,0001). Chez les DA recevant aussi un sulfonylurée, les hypoglycémies ont été plus fréquentes (0,46 ± 1,23 vs 0,36 ± 1,66 ev/pt/mois, p < 0,05).Les analogues lents de l’insuline peuvent être prescrits chez les diabétiques âgés, sans différence de dose avec les plus jeunes, avec une efficacité sur le contrôle glycémique et une tolérance sur le poids et les hypoglycémies comparables à celles des sujets jeunes.