La dyslipidémie athérogène (DA), définie par la coexistence d’un taux de HDL-cholestérol abaissé (< 40 (hommes) et < 50 (femmes) mg/dL) et d’une hypertriglycéridémie à jeun (> 150mg/dL), est fréquente dans le diabète de type 2 (DT2). Bien que la DA augmente le risque résiduel micro- et macrovasculaire, son dépistage et sa prise en charge sont souvent délaissés.Le but de ce travail était (i) d’évaluer la prévalence de DA chez des patients DT2 en prévention primaire cardiovasculaire (CV), et (ii) d’estimer leur risque (absolu et relatif) de développer une cardiopathie ischémique (CI) endéans les 10 ans, à l’aide du calculateur UKPDS Risk Engine. 635 patients DT2 étudiés : âge moyen (1 ET) 63 (13) ans ; hommes : 60 % ; Caucasiens : 77 % ; durée du diabète : 13 10 ans ; syndrome métabolique : 76 % ; stéatose hépatique : 70 % ; et prévalence de microangiopathie (s) : 38 %.La prévalence de DA était de 38 % (DA [+] ; n = 243). Les DA [–] (n = 392) ne différaient pas des DA [+] en termes d’âge ; de sexe ; de durée du diabète ; de tagagisme ; de pression artérielle ; et de cholestérol total. Les DA [+] avaient des valeurs significativement plus élevées d’IMC ; de tour de taille ; de masse grasse ; de résistance à l’insuline ; d’HbA1c ; de microangiopathie (s) (48 % vs 33 % ; p0,0002) ; et de recours aux statines et/ou fibrates (64 % et 31 % vs 53 % et 7 % (DA [-]), respectivement (p 0,0063 et p< 0,0001). Le risque UKPDS à 10 ans de présenter une CI (totale et fatale) était de 20 (14) % et 14 12 % (DA [+]) vs 15 (13) % et 11 11 % (DA [-]) (p<0,0001 et p0,0013, respectivement).La prévalence de DA chez les patients DT2 en prévention CV primaire est très élevée. Elle est associée à un accroissement substantiel du risque CV (absolu & relatif) de développer une CI endéans les 10 ans, de +5 % et +33 % (CI totale), et de +3 % et +27 % (CI fatale).Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.