Au cours de l'infection par le VIH, les toxidermies sont plus fréquentes que dans la population générale. Le plus souvent, il s'agit d'exanthèmes maculopapuleux bénins spontanément résolutifs. Le traitement peut être poursuivi dans plus de 50 p. cent des cas. Les signes qui doivent imposer l'arrêt du médicament responsable sont soit cutanéo-muqueux (atteinte muqueuse, macules purpuriques, bulles, signe de Nickolski) soit liés à une atteinte viscérale hématologique, hépatique ou rénale. Les syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson sont 1 000 fois plus fréquents que dans la population générale. Leur pronostic est identique à celui de la population générale. Les principaux médicaments incriminés sont la sulfadiazine, l'association triméthoprime-dapsone, le triméthoprime-sulfaméthoxazole et les aminopénicillines. La corticothérapie pourrait jouer un rôle préventif mais il n'existe pas d'étude prospective. Certains prônent la désensibilisation mais des accidents graves ont été observés lors des réintroductions.
Drug rash is more frequent in the course of HIV infection than in the general population. It usually consists of a spontaneously resolving benign maculopapular exanthema. Treatment can be continued in more than 50 per cent of cases. Signs which require discontinuation of the drug responsible are either mucocutaneous signs (mucosal lesions, spots, blisters' Nikolski's sign) or related to a haematological, hepatic or renal visceral lesions. Lyell and Stevens-Johnson syndromes are 1 000 times more frequent than in the general population. Their prognosis is identical to that of the general population. The main drugs incriminated are sulfadiazine, the combination of trimethoprim-dapsone, trimethoprim-sulfamethoxazole and aminopenicillins. Corticosteroid therapy may play a preventive role, but no prospective studies are available. Some authors recommend desensitization, but serious accidents have been observed during challenges.