Nous avons cherché à savoir si la greffe de cellules mononucléées de la moelle osseuse pouvait induire une augmentation de la néovascularisation et la régénération osseuse sur des têtes fémorales ostéonécrotiques après traitements stéroïdiens.Soixante-cinq lapins mâles de Nouvelle-Zélande, âgés de 28 semaines étaient séparés en trois groupes : groupe I (non traités à gauche, n=20), groupe II (forage, n=20) et groupe III (forage+greffe autologue de cellules de moelle osseuse, n=25) après induction d’une ostéonécrose par stéroïdes. Quatre semaines après, les lapins étaient euthanasiés, les fémurs étaient disséqués afin d’évaluer la vascularisation par microangiographie en micro-CT, et l’ostéonécrose et la réparation étaient évaluées par analyse histologique.L’analyse quantitative montrait une formation de nouveaux vaisseaux significativement plus élevée dans le groupe III que dans les autres groupes, quatre semaines après traitement. Le nombre de capillaires pénétrants était plus élevé dans le groupe III (4,5±5,11) que dans le groupe II (11,4±2,46) et le groupe I (3,10±0,33) (p<0,01). Les analyses histologiques et histomorphologiques montraient un volume osseux plus élevé dans le groupe III que dans les groupes I et II, quatre semaines après traitement.Dans ce modèle animal, la combinaison d’une greffe de cellules mononucléées de la moelle osseuse et d’un forage augmente la néovascularisation et la régénération osseuse. Ces résultats confirment les résultats cliniques préliminaires obtenus chez l’homme montrant la faisabilité et l’efficacité de la greffe de cellules de moelle osseuse pour traiter l’ostéonécrose précoce.