Objectifs. - Decrire et analyser l'apport des explorations neuroradiologiques chez le traumatise cranien comateux pour mettre en evidence les lesions (comprendre le coma) et essayer de predire son evolution.Materiel et methodes. - Consultation des bases de donnees Medline, Embase, Pascal et Current Contents et de 171 articles traitant du sujet ; lecture critique de 92 d'entre eux, selection des 67 les plus pertinents, constitution pour chacun d'eux d'une grille-resume conformement aux recommandations de l'Anaes, prise en compte de l'experience personnelle.Resultats et discussion. - A la periode aigue c'est le versant diagnostique qui prime ; la valeur pronostique des examens est alteree par les eventuelles complications. La tomodensitometrie (TDM) reste l'examen de choix, permettant le diagnostic en urgence de la majorite des lesions et notamment de celles accessibles a un traitement immediat. Sa valeur predictive quant a l'evolution du coma est moins bonne. Bien que plus sensible que la TDM, l'imagerie en resonance magnetique (IRM) precoce ne modifie pas la prise en charge et n'a donc pas sa place a titre systematique dans le bilan initial du traumatise cranien dont elle augmente le cout. Une place a part doit etre faite pour l'angioMR car la decouverte d'une lesion d'un gros vaisseau peut modifier la prise en charge therapeutique. A la periode subaigue ou tardive la TDM permet un suivi evolutif des lesions et apporte des renseignements pronostiques. Mais c'est l'IRM avec ses sequences classiques qui a la plus haute valeur predictive. La sequence de diffusion n'a pas encore fait la preuve de sa valeur pronostique. La spectroscopie magnetique semble posseder une valeur pronostique mais son emploi ne s'est pas generalise. La scintigraphie peut participer au bilan lesionnel tardif ; la tomographie par emission de positons reste du domaine de la recherche.Conclusion. - la TDM est surtout utile pour le diagnostic a la phase aigue. A la phase subaigue et tardive, l'IRM a le meilleur pouvoir predicteur de l'evolution et les techniques recentes (transfert de magnetisation et spectroscopie IRM) apportent des resultats prometteurs. La scintigraphie et la tomographie par emission de positons techniques ne presentent pas d'interet pronostique.
Objective. - Literature review concerning the contribution of neurological imaging to the assessment of traumatic lesions and the prognosis of traumatic coma.Material and methods. - Interrogation of scientific databases Medline, Embase and Current Contents via key-words. One hundred and seventy-one articles were picked up out of which 67 were analysed according to the French ANAES' rules. Results and discussion are drawn from the literature data and the author's experience.Results and discussion. - In the acute stage the diagnosis approach prevails the prognostic dimension, is confused by secondary complications. Computerized-Tomography (CT) remains the best imaging modality, allowing a quick diagnosis of most of injuries, especially those which require an emergency treatment. But its predictive value in coma outcome is low. Although magnetic resonance imagery (MRI) is more sensitive, it does not at the acute stage lead to therapeutic modifications, increases the costs and is thus not necessary. MRI angiography may show cranial vessel injury which need specific therapeutic procedures. In the subacute or chronic stage after a severe head injury, CT is useful for the follow up and may provide some prognostic informations. But MRI with classical sequences has a higher sensitive and predictive power. Diffusion weighted imaging has not so far made the proof of it's predictive value. Proton MR spectroscopy seems to be able to provide data correlated with neurological outcome (NAA/Cr), but is not of routine use. Single-photon emission tomography is also useful to assess brain injury sequelae in the chronic stage; positon-emission tomography still remains a research technology. These 2 modalities have not yet a prognostic value.Conclusion. - In the acute stage CT remains the best imaging modality. In the subacute and chronic stage MRI has the highest predictive power. Special sequences raise new hopes. Single-photon emission tomography and positon-emission tomography have not yet a prognostic value.