La maladie de Parkinson engende des troubles de la stabilité posturale. Notre but a été d’analyser et de comprendre les causes de la dégradation des possibilités d’extension dynamique du corps dans l’axe médiolatéral.Dix-huit patients parkinsoniens, 18 personnes témoins et 19 jeunes adultes ont participé à l’étude. Le groupe de jeunes servait à analyser les dégradations liées à l’âge. Les participants devaient soit réaliser une tâche statique contrôle, soit pencher leur corps d’un côté (droit ou gauche), soit osciller de droite à gauche le plus loin et le plus vite possible.Les patients parkinsoniens et les témoins oscillaient de façon similaire dans la tâche contrôle (ns). Dans les deux tâches actives, ils étendaient leur corps moins loin et moins vite que les témoins sans toutefois montrer d’instabilité dans l’exécution de ces tâches. La contribution, en amplitude, du mécanisme postural de hanche (modèle de Winter et al., 1993, 1996) était significativement plus faible chez les patients que chez les témoins en condition d’oscillations continues. En complément, les témoins étaient plus lents que les jeunes adultes sans toutefois montrer de déficience des mécanismes posturaux.À un stade précoce de leur maladie (stade 2), les patients ne montraient aucun signe d’instabilité posturale. Cependant, leur performance d’extension était limitée, probablement à cause d’une déficience du mécanisme fondamental du contrôle postural médiolatéral. L’approfondissement de ces connaissances pourrait permettre de mieux comprendre et d’anticiper les chutes médiolatérales, relativement fréquentes et souvent dramatiques, des patients parkinsoniens.