L’allergie à la salade reste rare en France, même si les publications à son sujet se multiplient en Espagne où les syndromes LTP sont fréquents. En effet, une LTP (Lac s1) a été décrite comme l’allergène majeur de la laitue. En Europe du Sud, tout partirait d’une sensibilisation à la LTP de pêche Pru p3. Un lien avec la pollinose au platane est possible.En France, l’allergie à la pêche étant moins répandue, on peut supposer que les profils de sensibilisation diffèrent : cas de 2 des 3 cas que nous avons colligés.Deux adultes et 1 enfant (8 ans), de sexe féminin, toutes sensibilisées à l’armoise, sans pollinose au bouleau ni graminées. Un cas adulte est un syndrome LTP. Les 2 autres sont atypiques :– l’enfant ne réagit qu’aux endives et salades ;– la 2e adulte réagit aux épinards, salades et persil (choc) ; tolère les endives ;– aucune histoire au céleri ;– prick-tests+laitue, roquette, feuille de chêne.Ces végétaux sont de familles botaniques diverses : Astéracées pour les salades (comme l’armoise et ambroisie) ; Brassicacées pour la roquette ; chénopodiacées pour l’épinard. Pour l’adulte 2, on dispose d’IgE spécifiques aux composants allergéniques : défensine nArt v1 1,52 kU/L, LTP nArt v3<0,1. Cela interroge sur les allergènes : défensine, autre protéine, commune aux « feuilles vertes » (enzyme rubisCO ?) ? Nous avons recherché des cas similaires sur le site du réseau Allergyvigilance : 1 seul cas « laitue » a été publié en 2012 et correspondait à un syndrome LTP.Au total, il apparaît primordial de colliger nos cas d’allergies rares afin de mieux comprendre les mécanismes en cause et améliorer la prise en charge des patients. L’idéal serait de disposer de plus de centres de référence en allergologie alimentaire pour étudier ces sérums. Actuellement, toutes les recherches de biologie moléculaire hors routine sont extrêmement limitées.