La maternité du CHU de Nancy possède l’automate Baxter MM12 pour la préparation des perfusions de nutrition parentérale du service de néonatalogie. Pour son remplacement, deux candidats ont été évalués : Baxter et IMF. Le but de cette étude est de présenter la méthodologie utilisée pour départager les candidats. Les résultats sont présentés de manière anonyme la procédure d’achat étant récente.Tout d’abord, il est indispensable de paramétrer les automates, notamment celui du laboratoire Baxter car il fonctionne à l’aide d’une pompe péristaltique. Ainsi, un facteur de débit tenant compte de la viscosité est calculé pour chaque soluté. L’automate du laboratoire IMF fonctionne à partir de seringues à pistons permettant de s’affranchir de ce paramétrage. En outre, il est nécessaire de définir la configuration des automates, elle permet de disposer les différents solutés et d’établir leur ordre de pompage de manière à éviter les réactions physico-chimiques. Deux solutés universels de rinçage sont définis : l’eau et le primène. Plusieurs critères basés sur les tests de qualification retrouvés dans la littérature ont été évalués. La précision volumétrique et la répétabilité ont été mesurées en prélevant à dix reprises, pour tous les consommables, différents volumes d’eau pour préparation injectable (EPPI). Le volume de rinçage préconisé de 30mL a été vérifié en surchargeant les tubulures avec du potassium. Après le rinçage avec soit de l’eau (n=5) soit du primène (n=5), une poche de soluté est fabriquée. Cela permet de détecter, par le dosage du potassium, d’éventuelles contaminations croisées entre deux perfusions successives. Enfin, la fabrication réelle permet de valider la configuration et la reproductibilité. Elle a été réalisée avec cinquante-sept poches de nutrition parentérale provenant de différentes prescriptions. Ces perfusions ont été fabriquées avec l’automate actuel et les deux automates de tests. La concentration de sodium et de potassium, ainsi que l’osmolalité ont été mesurées. Pour comparer les résultats des dosages, on utilise le test de l’écart réduit.La précision volumétrique répond aux exigences attendues. Néanmoins, l’automate 1 est plus précis : l’erreur moyenne des valeurs absolues, pour l’ensemble des mesures, est de 1,42 % contre 4,17 % pour l’automate 2. La répétabilité évaluée par le coefficient de variation (CV) est satisfaisante. Un CV moyen de 1,13 % est obtenu pour l’automate 1 contre 5,78 % pour l’automate 2. Le volume de rinçage utilisé de 30mL s’avère insuffisant pour l’automate 1 puisque du potassium est systématiquement retrouvé. Pour l’automate 2, le rinçage avec 30mL d’eau est suffisant, il n’entraîne pas de contaminations contrairement au primène. Concernant la fabrication réelle, aucune différence significative entre les automates de tests et l’automate actuel n’a été démontrée concernant le sodium et le potassium contrairement à l’omolalité.Les deux automates testés correspondent aux besoins de la maternité et sont équivalents en termes de performance au MM12. Mais d’autres critères sont à prendre en considération lors de l’achat de nouveaux équipements tels que le prix d’achat et les consommables, l’ergonomie ou encore la facilité d’emploi. En outre, une qualification de performance complète devra être réalisée incluant la validation microbiologique.